« Je suis hypersensible et je vous em… ! », ce serait trop direct, non ?
Depuis mon plus jeune âge, mon hypersensibilité est montrée du doigt. On s’est moqué, on a voulu me changer. Je suis souvent restée incomprise.
Avec les années, j’ai compris, pourtant, que l’hypersensibilité serait une forme d’expression, rien de plus. Un moyen de dire, de parler, de témoigner, de sortir de soi, comme n’importe quel art. Un art vivant qui dérange et secoue.
Un art ne s’occulte pas, ne se modifie pas, ne se détruit pas. Un art s’observe, se scrute avec attention, se dévisage, se conteste peut-être, mais s’apprécie à sa juste valeur.
Vivre avec une personne hypersensible, vivre avec soi en tant qu’hypersensible serait par conséquent assez simple.
Il suffirait de se donner le droit d’être dans cette nudité d’expression, sans la rejeter, et de chercher à comprendre le message qu’elle véhicule.
Il n’y aurait donc rien à faire de plus que d’autoriser l’être qui s’exprime et qui tente d’expulser une forme de pression.
Quelle est-elle ? D’où vient-elle ? Qu’a-t-elle à transmettre ?
Ce serait une lecture de soi et des autres, dans l’acceptation totale de ce qui se passe.
Alors oui, « j’encaisse » plus que la moyenne peut-être, mais, au fond, c’est la façon que j’ai trouvée pour sentir la vie couler en moi et pour la dire à l’extérieur.
Donc oui, et encore oui, je ne veux surtout pas devenir moins sensible ! J’en ai fait une force, c’est aujourd’hui pour moi une réussite, et je vous expliquerai comment 🙂